La bataille de la Somme débuta le 1er juillet 1916. L’armée britannique voulait alors prendre les Allemands par surprise dans une zone où les combats étaient inexistants,c’est ainsi qu’ils choisirent l’Ouest du Front. A l’origine, cette offensive ne devait durer qu’un seul jour; les Britanniques avaient, en effet, prévu deux opérations : la première consistait à faire exploser les lignes ennemies grâce à des tunnels creusés au-dessous d’elles. Mais si elles agissaient suivant un plan minutieusement élaboré, les troupes anglaises manquaient cependant d’hommes expérimentés, car la plupart étaient des volontaires, parfois très jeunes. C’est ainsi que le 1er juillet, au moment où elles montaient à l’assaut, les troupes coloniales qui se trouvaient en première ligne restèrent bloquées dans leurs propres fils de fer barbelés qu’elles n’avaient pas pris le soin de couper et devinrent ainsi des cibles idéales pour les Allemands, dont les tranchées n’étaient qu’à 800m. Le massacre était alors inévitable! Mi-novembre 1916, la bataille de la Somme prit fin en raison d’un hiver très rude; prévue pour être conduite en un jour, elle avait, en fait, duré…141 jours ! Elle laissait derrière elle des villes et des villages en ruine mais, surtout, une véritable hécatombe, les soldats néo-zélandais et australiens qui étaient venus épauler les troupes anglaises étant particulièrement inexpérimentés… La Bataille de la Somme est restée comme la plus sanglante pour les troupes coloniales anglaises…
Lors de notre voyage, nous avons parcouru un circuit nous permettant de mieux appréhender cette bataille. Notre première approche fut de visiter l’impressionnant cratère de Lochnagar ( 100m de diamètre et 30m de profondeur !), régulièrement entretenu par une association britannique depuis la fin de la Grande Guerre. Tout autour, sont posées de petites plaques en mémoire de soldats – et aussi de quelques infirmières – morts durant la bataille…
Aujourd’hui la guerre est encore inscrite dans le paysage puisque les terres, notamment autour du cratère, sont toujours infertiles et que des trainées noires sont visibles, qui correspondent au charbon, à l’emplacement des lignes de chemin de fer par lesquelles on acheminait hommes et munitions…
Le cimetière de Pozières fut notre deuxième étape : ici l’on peut rendre hommage aux nombreux soldats tués lors d’une attaque allemande au niveau des villages de Thiepval et de Pozières. Un mémorial a été érigé à Thiepval, où sont inscrits les innombrables noms des soldats morts dans la Somme, chaque pilier représentant un des lieux majeurs de la bataille. Partout, l’on a pu voir des coquelicots, adoptés par les Britanniques pour leur symbolique, celle de leur couleur rouge qui évoque le sang et parce qu’ils sont les premiers à avoir refleuri, au lendemain de la Guerre, sur cet immense champ de ruines et de désolation…
Article rédigé par: Laura Dhellemmes, Rachel Leblois, Thamila Akilal et Maud Checchetto
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