2023, « année de promotion des mathématiques à l’École »
« Afin de réconcilier tous les élèves avec les mathématiques, d’encourager l’égalité filles-garçons et de rompre avec la réputation élitiste des mathématiques, Pap NDIAYE, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a présenté la stratégie qui fera de 2023 « l’année de promotion des mathématiques à l’École ».
Les mesures suivantes ont été décidées :
poursuivre le plan de formation en mathématiques des professeurs des écoles, y compris ceux des écoles maternelles avec la formation de tous les professeurs d’ici quatre ans (30% le sont déjà) ;
encourager la création dans chaque collège d’un club de maths à partir de la rentrée 2023 pour cultiver le goût pour les mathématiques et le plaisir d’en faire ;
mettre en place des groupes à effectifs réduits en classe de 6e en mathématiques, tant pour soutenir les élèves qui en auraient besoin que pour stimuler les élèves les plus avancés ;
créer un cadre national de compétences en mathématiques (CNCM) sur le modèle du cadre européen de référence pour les langues (CECRL) pour certifier le niveau atteint par chaque élève en fin de 3e ;
créer à la rentrée 2023 un module de réconciliation avec les mathématiques en classe de 2de dans chaque lycée (LGT et LP) ;
rendre obligatoire en classe de 1re générale l’heure et demie de mathématiques pour tous les élèves n’ayant pas choisi la spécialité mathématique, afin de rendre solide la formation commune de tous les élèves en mathématiques.
Pour déconstruire les représentations sur les mathématiques et leur réputation élitiste, et encourager l’égalité filles-garçons ainsi que la mixité sociale, l’objectif sera d’atteindre d’ici 2027 la parité filles-garçons dans les spécialités mathématiques, physique-chimie et mathématiques expertes, et de tendre vers la parité pour les sciences de l’ingénieur et NSI (numérique et sciences informatiques).
Pour déclencher des vocations, il s’agira :
de lutter dès l’école maternelle contre les stéréotypes de genre qui découragent les filles, et de dédramatiser l’accès aux filières scientifiques et techniques ;
de fixer des objectifs chiffrés d’orientation sur les secteurs scientifiques où les filles sont très minoritaires (sciences de l’ingénieur, numérique et sciences informatiques, option mathématiques expertes, CPGE MPSI) et, inversement, de fixer des objectifs d’orientation dans les spécialités où les garçons sont peu représentés ;
de décliner rapidement dans chaque académie cette stratégie de promotion et de revalorisation des mathématiques ;
d’associer les chefs d’établissement et les professeurs à cette mobilisation ».