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Le film ci dessus a été réalisé par les 14 élèves de 1ère option Arts Plastiques dans le cadre d’un projet interdisciplinaire Arts Plastiques, Histoire-géographie, Français et Musique qui a fait l’objet des 3 articles de presse ci dessous . Au total ce projet interdisciplinaire a mobilisé 66 élèves de 1ère ( 1ère ESa, 1 Lb, Arts Plastiques et Musique) et 11 élèves de 2nde option Musique.Lien
I) Présentation du film pour le jury 49 du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD)
» Ce projet collectif, qui a été mené par quatorze élèves de l’option facultative arts plastiques de décembre 2018 à mars 2019, s’est déroulé en trois temps.
Dans un premier temps, la classe a réfléchi collectivement sur le sujet du CNRD 2018-19 afin de comprendre les enjeux de « répressions et déportations, de 1939 à 1945, en France et en Europe ». Très vite il a fallu différencier la répression de la déportation même si parfois les deux sont intimement liées.Les élèves, par petits groupes de deux ou trois, ont fait des recherches sur ce qu’évoquaient pour eux ces deux termes « répression et déportation ». Ainsi les élèves se sont documentés sur la répression des actes de sabotages, en particulier des lignes de chemin de fer ; sur la répression de certaines catégories de population, comme les opposants politiques, les homosexuels, les tziganes et les juifs ; sur la répression des juifs dans la ville de Cracovie, en particulier avec le transfert de ces familles du quartier Kasimierz vers le ghetto ; sur la répression à l’intérieur même des camps de déportation ; et enfin sur la déportation elle même, en particulier sur l’organisation des convois ferroviaires. A la suite de ce temps de recherches, un temps d’écriture a été nécessaire afin d’avoir une trame commune, le scénario; même si chaque groupe
a travaillé de façon autonome sur sa partie, en choisissant la technique de cinéma d’animation la plus adaptée au récit ; ainsi par exemple pour la répression et la stigmatisation des différents peuples, les élèves ont choisi la peinture animée qui permettait de faire apparaître des coups sur les visages. Le plus dur dans l’écriture a sans doute été de faire des choix car le sujet était vaste et les élèves ne pouvaient pas tout aborder, et il a été difficile de laisser de coté des événements importants, la piste Russe par exemple.
Dans un deuxième temps, les élèves ont participé à un voyage pédagogique de cinq jours en Pologne, à Cracovie, où ils ont pu se confronter à la réalité de l’histoire, en découvrant notamment l’ancien quartier juif puis les vestiges du mur du ghetto de Cracovie, le musée Schindler, et les camps d’Auschwitz. De ces rencontres, au delà de l’émotion, les élèves ont pu prendre conscience réellement de la portée des mots répression et déportation. Sur place les élèves ont eu la possibilité de faire de nombreuses photos et vidéo qui ont permis de constituer les décors du film d’animation pour les futures incrustations d’images sur fond vert.
Dans un troisième et dernier temps, de retour au lycée, chargés en émotions, les élèves ont commencé le tournage du film. Vrai challenge technique car le temps était compté. Nous avons réalisé six plateaux de tournage simultanément, du plus simple (animation sur banc titre vertical) au plus complexe (mise en place d’une maquette sur vitre de verre avec rétro-éclairage). Les techniques d’animation sont très diverses, papiers animés, peinture animée sur vitre, pâte à modeler animée sur fond vert, papiers
découpés animés, papiers animés sur fond vert, car chaque groupe était autonome dans ses choix. Les images enregistrées, la phase du montage prend elle aussi beaucoup de temps, techniquement mais aussi dans les choix et les arbitrages afin que le film soit cohérent. Au commencement il faut animer chaque séquence, transformer des images fixes en film, puis rajouter les dialogues, et enfin terminer par la bande son. Celle ci se compose de différentes pistes, bruitages, dialogues, et musiques. Les bruitages ont été
réalisé par un élève participant au voyage, fin connaisseur de la technique du beat-box (technique qui consiste à récréer de la musique par le sons vocaux). La musique, des chants, a été composée par une élève de l’option musique.
En bilan final de ce projet, après projection, par une verbalisation, les élèves estiment que leur film répond au sujet, car la répression et la déportation ont été abordée dans ce qu’elle a de plus arbitraire à travers la stigmatisation de groupes de population ; par des exemples pris en France et en Pologne, référence à l’étendue géographique Européenne du sujet ; et enfin par de développement temporel de 1939 à 1945, où la répression puis la déportation, initialement axée vers les opposants politiques s’est élargie à des populations « dégénérées ». Parfois dans ce film des propos très durs ont été tenus, qui ont choqué les élèves, à tel point qu’il leur était difficile de les prononcer, mais ces mots, prononcés du point de vue de ceux qui ont organisé ces faits, étaient nécessaires pour dénoncer la barbarie de la déportation et la répression, de 1939 à 1945, en France et en Europe. »
II) Revue de presse et restitutions
Ce film a été présenté lors de la réunion de restitution le lundi 29 avril au lycée devant de nombreux Témoins et au Jury 49 du Concours National de la Résistance et de la Déportation; Il sera présenté le jeudi 23 mai à Nantes devant plus de 200 lycéens réunis dans l’hémicycle du conseil régional lors de la restitution de l’AEL Shoah.