« Lundi 10 février, les élèves de première et de terminale en série générale et spécialité ont eu le privilège de recevoir Mme Amaëlle Landais qui dirige, sur le plateau de Saclay, le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement relevant du CNRS. Cette chercheuse a été récompensée à de multiples reprises pour ses découvertes et son implication sans faille dans la recherche surtout fondamentale : médaille de bronze du CNRS en 2011, prix Etienne Roth du CEA la même année et prix de la Fondation France-Israël en 2010.
En une heure, elle nous a présenté ses travaux portant sur l’étude de carottes glaciaires afin de comprendre les dynamiques de climat. En analysant les bulles d’air piégées dans la glace, mais aussi l’eau, on reconstitue des paléotempératures jusqu’à moins 800000 ans. Les carottages sont effectués en Antarctique sur la base Concordia qui se situe à plus de 1100 km de la base portuaire Dumont d’Urville. Le ravitaillement constitue un véritable raid logistique par avion, par bateau ou par tracteurs à des températures extrêmes. En plein hiver, elles peuvent chuter à – 90°C. En reconstituant les paléoclimats, on obtient des modèles et des exemples pour comprendre le nôtre et anticiper ce que sera le réchauffement climatique. Avec force conviction, schémas, photos et textes, Amaëlle Landais tient en haleine son auditoire et insiste sur la nécessité de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre sans quoi le pire scénario pour 2100 se profile. Ce dernier, surnommé par les scientiques « business as usual », aura pour conséquence une augmentation moyenne de 5°C sur la planète (mais +7 en France et +10 aux pôles) et une élévation générale moyenne des mers et océans d’un mètre ! Les conséquences humaines, naturelles, économiques et financières seront donc colossales et font prendre conscience aux jeunes générations de l’urgence de la situation ! «
Régis Gautier, Professeur d’Histoire au lycée Bergson
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